C'est en 1991 que Jean-Louis Laborde, père d'Élodie se laisse séduire par la magie des lieux de Tokaj situé en Hongrie et décide d'acheter le vignoble de Pajzos, puis celui de Megyer en 2000. En grand connaisseur de vin, Jean-Louis Laborde savait que Tokaj était un nom de vin mythique offrant des vins uniques. Tokaj a longtemps produit l'un des vins les plus chers et les plus recherchés du monde, le Tokaji Aszú, premier vin à être régulièrement produit à partir de vendanges botrytisées, dont les méthodes d'élaboration ont été décrites en 1630 et sa zone délimitée au siècle suivant, la premiére au monde. Les Tokaji Aszú sont élaborés en assemblant des vins secs ou demi-secs à une proportion plus ou moins importante de raisins botrytisés, mesurée en puttonyos de 3 à 6. Élevés au moins un an et demi en barriques, ce sont des vins liquoreux puissants, d'une grande richesse aromatique, à la fois dense et frais, remarquables d'équilibre. Les versions Esszencia, exclusivement produites à partir du jus de goutte de grains d'Aszú, sont uniques au monde par leur phénoménale concentration. Depuis la fin de l'ère soviétique, Tokaj renoue progressivement avec son prestige d'antan. Le domaine de Pajzos qui s'étend sur 87 hectares, bénéficie d'un microclimat du au ruisseau Zsadány qui borde le sud de la zone et fournissant donc l'humidité nécessaire au développement du botrytis. Robert Parker incontournable critique a d'ailleurs donné la note de 100 sur 100 à l'Esszencia Pajzos, millésime 1993. Le vignoble de Megyer fait quant à lui 109 hectares et a un microclimat beaucoup plus frais que le vignoble de Pajzos. Le nombre d'heures faible d'ensoleillement ainsi que l'humidité moins présente font que les raisins mûrissent plus tard et le développement des grains d'Aszú est donc plus lent qu'à Pajzos. Le Furmint, étant le principal cépage de la région, Élodie a donc décidé de le mettre à l'honneur avec sa collection.